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Dysfonction exécutive ou PDA ? Partie 1

- Julie BOUCHONVILLE

Dysfonction exécutive ou PDA ? Partie 1

Aujourd'hui, une question issue d'un commentaire qui me semblait assez riche pour y consacrer tout un article : parfois, les personnes autistes ont du mal à faire quelque chose, généralement une tâche assignée. Est-ce de la dysfonction exécutive ? Est-ce du Pathological Demand Evidence (PDA) ? Comment faire la différence ? Est-ce que cela a une quelconque importance ? 

Tâchons d'y répondre.

 

Définitions

Tant la dysfonction que le PDA sont des symptômes, pas des diagnostics, et plus précisément des noms qui sont donnés à des ensembles de comportements ainsi qu'à des théories sur ce qui causent ces derniers. On retrouve souvent l'une de ces deux manières de fonctionner ou, dans le cas présent, de ne pas fonctionner, chez les personnes ayant un TSA [1] et/ou un TDAH [2] .

PDA

Le PDA pour pathological demand évitement ou, en bon français, évitement pathologique des demandes , est un évitement très marqué des tâches à effectuer, qu'elles ont été assignées par des tiers ou par la personne elle-même, et sans lien avec le ressenti relatif à la tâche. Cela peut concerner des tâches régulières ou inhabituelles, et qu'elles soient accompagnées d'un délai limite peut empirer le phénomène. Comme je le disais dans mon article qui creusait le sujet plus-avant [3] , ces tâches à effectuer, ou demandes, peuvent être de vraies requêtes, mais les besoins corporels, les indications routières ou les règles tacites compétentes elles aussi comme telles pour les personnes concernées. 

 

La dysrégulation et son impact sur la personne autiste

On note qu'il existe une certaine tendance à considérer que les personnes autistes sont « contrariantes » ou ont « des difficultés à faire ce qu'on leur demande », quand leurs besoins ne sont tout simplement pas comblés. Si Framboise, 11 ans, trouve toutes les excuses du monde pour ne pas faire ses devoirs, est-ce du PDA ou est-ce, comme elle l'a déjà dit, qu'elle est factuellement incapable de se concentrer tant qu'elle n'a pas été se promener ? Il est important de ne pas pathologiser, ou entériner via la définition, un état qui n'est finalement que de la dérégulation.

 

Dysfonction exécutive

Cette dysfonction est un problème dans ce qu'on appelle la fonction exécutive [4] , c'est à dire un ensemble de mécanismes mentaux qui permettent d'identifier une tâche à faire, les comportements à adopter, ceux à inhiber, dans quel ordre ranger les étapes intermédiaires, quand commencer, quand s'arrêter, etc.

Je redirige mon lecteur vers nos articles sur la question pour creuser le sujet plus en détails [5] .

 

Quelles sont les différences ?

Le PDA est profondément lié à l'anxiété [6] , ce qui n'est pas forcément vrai de la dysfonction exécutive. Une personne qui a du PDA peut trouver un objectif désirable, par exemple réaliser un dessin pour l'offrir à un ami, et en même temps tenter de l'éviter et le repousser à plus tard par crainte. « Crainte de quoi ? », demande mon lecteur. De ne pas y arriver correctement, que le résultat soit différent de la version qu'elle s'imaginait, que cela lui prend trop de temps, que le destinataire du dessin n'apprécie pas le résultat… L'anxiété n'a pas besoin que son sujet soit rationnel, elle se saisit de ce qu'elle trouve.

Bien sûr, c’est un cercle vicieux pour deux raisons. D'abord : au plus une personne repousse une tâche, au plus elle renforce pour son cerveau l'idée que la tâche est dangereuse, se confrontant mentalement de nombreuses fois à la peur et laissant cette dernière gagner à chaque fois. Ensuite, en cas de délai, elle se rapproche de la fin de celui-ci.

 

La dysfonction exécutive peut intégrer un élément d'anxiété, entre autres parce que l'état mental d'une personne influe sur sa capacité à fonctionner, et parce que les boucles de feedback entre comportement et émotion existent [7]  ; mais l'anxiété n'est pas le cœur du problème. Une personne peut être étendue vis-à-vis d'un sujet et quand même ne pas savoir pas où commencer, ou comment éviter les distractions pendant qu'elle accomplit sa tâche.

 

Pourquoi le PDA et la dysfonction exécutive se ressemblent-ils ?

Elles sont similaires d'un point de vue extérieur : une personne ne parvient pas à accomplir les tâches utiles ou importantes de son emploi du temps. Par exemple, Ananas aimerait avoir un déjeuner sympa à manger, mais ne se prépare pas à déjeuner. 

On voit que les deux phénomènes peuvent être confondus soit si l'on tente de comprendre ce qui ne va pas chez un tiers, qui ne s'exprime pas sur ce qu'il ressent pour des raisons de connaissance du vocabulaire, de capacité à parler avec sa bouche, de volonté d'aborder le problème, etc., soit si on tente de comprendre ce qui coince chez soi-même, mais avec un accès limité à ses propres effets et ressentis. 

 

Mon lecteur se reconnaît-il dans les tableaux dressés ? La semaine prochaine, nous aborderons le versant très pratique de ces problématiques, en examinant des pistes pour aider les personnes concernées.



[2] Je le rappelle ici, la comorbidité entre ces deux troubles est très élevée.

 

[4] J'attends mon Pulitzer.

 

[6] La comorbidité avec l'anxiété est très élevée lorsque l'on a un TSA ou un TDAH.

 

[7] Une personne ne se sent pas en forme, cela impacte sa capacité à fonctionner, elle constate qu'elle a du mal à accomplir des choses simples, elle se envoie d'autant plus mal, etc.

 

Pour toute question sur nos articles de blog, contactez la rédactrice à : juliebouchonville@gmail.com


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