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Autisme et difficultés au travail - Partie 1

- MARIADNE GUINARD

Autisme et difficultés au travail - Partie 1

Si la difficulté première est la recherche d’emploi et le fait de réussir des entretiens d’embauche que se passe-t-il lorsque la personne autiste a un travail ? La personne autiste peut subir des préjugés, de l’incompréhension, du rejet, voici un tour d’horizon de ce qui pose problème dans le milieu professionnel.

 

Les conditions de travail

Se lever à 7 heures, terminer à 18 heures, et réaliser les courses, le ménage, les démarches administratives relève d’un parcours du combattant quotidien. En effet, la personne autiste a besoin de temps pour elle-même ne serait-ce que pour s’adonner à ces intérêts spécifiques et un travail à plein temps monopolise l’ensemble du temps disponible durant la semaine pour une personne. Si on ajoute à cela tous les défis du quotidien, avoir un travail pour une personne autiste est une charge extrêmement lourde à vivre et à surmonter.

  • L’environnement au travail peut être une source de mal être pour la personne autiste : ne pas avoir son propre bureau, entendre les bruits parasites, être sollicité en permanence toute la journée.
  • Le rythme de la journée et l’exposition fréquente aux autres personnes : Encaisser les remarques et instructions orales, devoir manger avec les autres, assister à des réunions, recevoir du public, se rendre dans des lieux publics, toutes ces choses sont envahissantes et bien trop épuisantes pour la personne autiste surtout si elles s’additionnent.
  • Les personnes autistes peuvent subir des propos insultants, des violences et des abus au travail, elles n’osent rien dire et subissent, ou bien peuvent être licenciées de façon abusive. Ces injustices sont fréquentes et ne permettent pas aux personnes autistes de s’épanouir au travail ou de pouvoir maintenir une place pérenne au sein d‘une entreprise.

Le travail peut être un lieu traumatisant et pousser la personne autiste à vivre un burn out autistique ou une hospitalisation. Ces difficultés ne sont pas à minimiser et nuisent grandement à la qualité de vie de la personne.

 

Le relationnel

Certains patrons ou collègues ne comprennent pas les différences et les besoins des personnes autistes et ne peuvent s’empêcher de faire des remarques qui compliquent le bien-être au travail de l’employé autiste.

Devoir beaucoup parler et expliquer les choses aux autres peut être éprouvant surtout lorsqu’il faut souvent répéter la même chose ou que les autres n’écoutent pas vraiment. De plus, il n’est pas simple d’évoluer dans un univers bruyant, avec des règles et des codes sociaux qui ne sont pas explicites.

Ainsi, ne pas comprendre les blagues ou les sous-entendus va créer des malentendus ou des moqueries, et la personne autiste peut provoquer l’hilarité sans s’en apercevoir.

De même, la personne autiste pourra avoir une attitude qui peut être jugée comme inadaptée, pour autant elle n’aura pas conscience d’avoir eu un comportement inapproprié. Cela pourra entraîner un rejet de la part du groupe, des agressions ou un licenciement.

 

Les adaptations à l’emploi possibles

Pourtant il existe des aménagements possibles, mais ils sont rarement demandés, ou bien lorsqu’ils sont demandés, ils sont rarement compris, acceptés et mis en place. La plupart des personnes pensent que ces aménagements sont égoïstes, inutiles, beaucoup trop coûteux et que la personne peut très bien faire comme tout le monde. L’ignorance des difficultés et le manque de moyens financiers et en termes de personnel expliquent ces réticences. Le fait que les souffrances au travail sont fréquentes pour tout le monde et que le travail n’est pas nécessairement considéré comme un lieu de plaisir et de bien-être explique également ces réticences.

Il serait néanmoins possible :

  • de demander des horaires aménagés, de pouvoir porter un casque ou des bouchons d’oreilles.
  • Avoir des visuels résumant les tâches à effectuer.
  • Avoir des consignes écrites et simples et qui ne changent pas.
  • Être suivi par un référent ou accompagné par une personne d'une association peut permettre de mieux vivre l'emploi.
  • Il serait utile d’informer et de sensibiliser les autres personnes de l’équipe lorsque cela semble possible.
  • Demander à avoir un espace aménagé et bien identifié pour la personne autiste, offrir la possibilité de s’isoler ou de sortir si besoin serait également des possibilités d’adaptation de l’emploi.

Des groupes d’habiletés sociales, des temps de discussions au travail ou en dehors pourraient aider la personne à mieux comprendre les consignes, les instructions verbales et les private jokes entre les collègues.

De nombreuses personnes se permettent de manquer de respect aux personnes fragiles et profitent de leur gentillesse et/ou de leur ignorance. La société a besoin de formations et de sensibilisations autour des questions de handicap et des violences au travail.

 

Un objet utile au travail

Afin de trouver un peu de réconfort au travail, il est possible d’emporter sur soi un objet privilégié pour se détendre, nous proposons de présenter un objet du catalogue Bien-être autiste qui peut être choisi pour aider au travail

 

Le Fidget Spinner Ballon

https://bienetreautiste.com/products/fidget-spinner-ballon

L’idéal au travail est d’emporter un stim toy qui soit passe-partout, ce petit ballon peut d’ailleurs tout à fait faire l’affaire. Ainsi les collègues de travail ne le remarqueront pas spécialement ou alors ils voudront l’essayer ou vous diront « qu’il est super sympa votre ballon anti stress » !

En réalité, ce ballon est bien plus qu’un anti stress, puisqu’il est possible de le faire tourner sur lui-même et procure ainsi une agréable sensation. Il mesure 5 x 4,5 cm, il est donc idéal pour être dans une poche ou un sac à main. Et il est composé de plastique, le lot offre des couleurs variées, il peut être utilisé dès 5 ans.

Les ballons sont petits et comme ils sont livrés par 10 si vous en perdez un, vous en aurez d’autres en réserve. Les couleurs sont belles et vous trouverez certainement ces petits ballons relaxants et amusants pour vous détendre lors d’une dure journée de travail.

 

En conclusion

Le travail est l’un des lieux dans lesquels la personne autiste a des difficultés à trouver sa place. Elle peut rapidement s’épuiser, manquer de repères ou se sentir harcelée et jugée, ainsi, seuls des aménagements spécifiques pourront l’aider à se sentir mieux et à espérer conserver son poste dans la durée.

Dans l’article du mois prochain, nous expliquerons comment obtenir des adaptations à l’emploi pour la personne autiste que ce soit pendant la recherche d’emploi ou bien lorsqu’elle occupe déjà son poste.


1 Kommentar
  • Bonjour,
    Merci pour cet article concernant les difficultés au travail.
    Les mal entendus, manque de contexte (implicite), peuvent faire de la vie au travail un enfer pour la personne TSA.
    La fatigue, d’hyper adaptation permanente, les incertitudes et interprétations, peuvent la rendre suspicieuse et sur la défensive, voir complètement “parano”.
    J’aimerai vraiment lire des articles sur ce point (si il s’avère vrai), car j’ai l’impression de l’avoir observé bien souvent autour de moi.
    Les conséquences psychologiques peuvent être très lourdes, et pas que pour la personne TSA …

    Marianne am

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